Sablés au blé noir, miel, fleur de sel de Guérande et petit coeur de mûres pour la remise à l'eau du Général Leclerc!
En octobre dernier, les quinze tonnes et les onze mètres du sloop coquillier Général Leclerc ont été arrachés du clapotis confortable du premier bassin pour s’égoutter lourdement et piteusement quai Malbert. Direction, les chantiers du Guip tout proches pour un long séjour de Jouvence entre les mains expertes et calleuses de Yann Mauffret et de ses ouvriers, mi orfèvres, mi charpentiers de marine.
Pendant près de huit mois, ce vénérable a donc subi de grosses réparations: pièce d'étrave, membrures, quille, tout a été remis à neuf. Il faut dire que ce solide bateau de travail, assez éloigné des élégances précieuses des yachts et des yoles, n’est pas tout jeune. Il a été construit en 1948 par le chantier Tertu à Rostellec dans la presqu'île de Crozon. En retraite professionnelle depuis 1973, il avait trouvé une seconde jeunesse en 1987, grâce à l'association Lenn Vor, présidée par Fanch Nédélec, qui le fait naviguer et le maintien en bon état.
Depuis aujourd’hui, ce vieux monsieur de chêne a retrouvé son élément, remis à l’eau au Tinduff. Il frétille donc à nouveau au beau milieu de ses petits camarades de la rade, le Saint-Guénolé –qui avait subi le même sort en 2012-, Sav-Heol et Belle Germaine et Loch Monna… Tous impatients de se retrouver à sillonner la rade, comme autrefois.
Une jolie fête de famille dans ce joli petit port de la rade qui se clôturera par un feu d’artifice, l’occasion de grignoter, assis sur le quai, les jambes pendant au-dessus de l’eau noire et luisante. En grignotant des sablés au blé noir, au miel et à la fleur de sel de Guérande, avec un petit cœur de mûres.
Pour 8 sablés croquants, fondants et gourmands :
3 jolis jaunes d’œufs du poulailler du Gouezou
220 gr de farine de blé noir semi-complète bio du marché de Sizun
120 gr de beurre demi-sel cru et bio
Une grosse pincée de fleur de sel de Guérande
100 gr de sucre de canne complet
2 cuillères à soupe de miel de sarrasin
Une grosse pincée de graines de vanille Bourbon
Une demi-cuillère à café de bicarbonate
Ûn demi-pot de confiture de mûres sauvages du Gouezou
Sortir le beurre une bonne heure avant la confection de la pâte.
Dans le bol du robot-pâtissier –ou à la main pour les courageux-, mélanger la farine, la fleur de sel, le bicarbonate, la vanille et le sucre.
Ajouter alors les jaunes d’œufs, le miel et le beurre mou. Mélanger sommairement, sans trop insister. Puis former un boudin de pâte d’une longueur d’environ trente centimètres. Le filmer et le réfrigérer une heure.
Au bout de ce temps, préchauffer le four sur 160°, chaleur tournante.
Sortir le boudin de pâte du réfrigérateur. Couper le boudin –dont on aura évidemment pris soin d’ôter le film- en tranches d’environ un centimètre. Sur une plaque à pâtisserie recouverte d’une feuille de papier cuisson, déposer les tranches dans des petits cercles (ou des moules à muffins), du doigt, creuser une petite cavité, y déposer une petite lichette de confiture de mûres. Déposer un second disque de pâte. Appuyer du bout des doigts sur le pourtour pour sceller la pâte. A l’aide d’un œuf battu, badigeonner au pinceau les surfaces. On peut aussi dessiner à la fourchette ou au couteau des motifs.
Enfourner pour 20 mn. Laisser complètement refroidir sur grille avant de glisser ces sablés dans la besace, direction Le Tinduff !