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GOUEZOU
20 septembre 2015

Mener grand train avec des tartines de cocos de Paimpol à l'huile de romarin pimentée

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On imagine sans difficulté les longues discussions qui ont précédé le choix définitif d’un tracé pour la voie bretonne de chemin de fer au milieu du XIX ème siècle. Trois projets s’affrontaient : l’un économe par le centre de la Bretagne, l’autre par le Sud, le dernier par le Nord. C’est finalement ce troisième tracé qui l’emporte : solution plus coûteuse c’est également la plus judicieuse. Des ports comme Saint-Brieuc et Morlaix sont desservis, de riches régions agricoles comme le Trégor et le Léon sont traversées, rapprochant le poisson et les primeurs de la capitale. Le service voyageur lui-même s’avère prometteur dans la mesure où la voie longe le littoral de la Manche.

GARE LANDERNEAU

Le tracé définitif est arrêté le 3 août 1853. Son descriptif fait mention des précisions suivantes : “Dans le Sud de Landivisiau, on se dirige de manière à franchir la rivière de l’Elorn ou de Landerneau, et à se placer sur le coteau de la rive gauche de cette rivière, un peu au Nord de Lavalo. On se dirige par le bois de Kerfaven, par Pont-Christ et par La Roche-Maurice. À 600 mètres avant d’arriver à Landerneau, on traverse l’Elorn et la route impériale n° 12 en aval du moulin de Traon Lebern. On passe la ville à 100 m dans le Nord, on se rapproche de la rivière en se dirigeant au Sud du château de La Forest… ”

Les travaux et l’exploitation de cette ligne sont confiés à la Compagnie de Chemins de Fer de l’Ouest. Au même moment un projet de construction d’une voie ferrée entre Nantes et Quimper est retenu, avec un prolongement vers Landerneau. Cette ligne sera à la charge de la Compagnie de Paris à Orléans et sera inaugurée le 16 décembre 1867.

Tous les trésors bretons n’avaient plus dès lors qu’à se hisser à bord des wagons pour déferler sur la France et nourrir le Ventre de Paris. Comme ici, ces tartines de Cocos de Paimpol à l’huile de romarin pimentée…

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Pour 4 passagers en 1ère classe du Paris-Landerneau :

800 gr de restes de haricots coco de Paimpol cuisinés (c’est par ici http://gouezou.canalblog.com/archives/2013/08/19/27860103.html )

4 gousses d’ail rose de Lautrec

2 échalotes grises

1 oignon rosé de Roscoff

Une cuillère à café de pimenton (paprika fumé en poudre et d’origine espagnole)

2 cuillères à soupe de vinaigre de mûres (c’est par ici http://gouezou.canalblog.com/archives/2014/08/14/30414901.html )

4 belles tomates bien mûres

Pain au levain

Et aussi (mais c’est facultatif), un morceau de tome de vache et/ou quelques lardons ou tranches de poitrine fumée

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Pour l’huile de romain pimentée :

Un joli piment de Cayenne frais de la Ferme de la Vallée

Une belle branche de romarin frais du jardin

¼ de litre d’huile d’olive fruitée

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A faire la veille : pour l’huile de romarin, tout comme l’huile de combava (c’est par ici http://gouezou.canalblog.com/archives/2015/09/08/32598756.html ), c’est très simple : émincer finement le piment et le romarin effeuillé. Placer le tout dans une casserole et recouvrir avec l’huile d’olive. Faire doucement pendant 20 mn pour faire infuser le piment et le romarin. Laisser refroidir à couvert. Lorsque l’ensemble est bien refroidi, filtrer et verser dans une petite fiole fermant hermétiquement.

Le jour J, préchauffer le four sur 160°, chaleur tournante. Dans une sauteuse ou une poêle susceptible de passer au four, faire dorer dans un peu d’huile d’olive l’ail et l’oignon, émincés. Lorsqu’ils commencent à dorer, déglacer avec le vinaigre, laisser réduire et ajouter les haricots puis les tomates mondées et épépinées. Laisser cuire un petit peu jusqu’à atteindre une petite ébullition puis, recouvrir d’une feuille de papier cuisson humidifiée et froissée et enfourner pour une bonne heure de cuisson.

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Au moment de servir, couper de larges tranches de pain au levain, les faire griller au toaster puis les recouvrir d’un filet d’huile pimentée au romarin (ce qui a pour fonction, d’une part de les imperméabiliser, mais aussi de les parfumer). Garnir chaque tartine d’une montagne de cocos confits au four, puis, pour les plus gourmands, de tome râpée ou en lamelles et/ou de lardons grillés.

Servir avec des petites tomates, de la salade, de l’huile pimentée et un petit verre de Muscadet-sur-lie très frais…

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