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GOUEZOU
18 février 2018

Des agneaux, des bergers, un loup et un renard... Et du poulet frit aux épices!

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Ur wech e oa

Hag ur wech ne oa ket

Med ur wech e oa bepred

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Par un hiver très rigoureux qui voyait se fendre les cimes usées des Monts d’Arrée sous un ciel cobalt, compère loup affamé croisa le chemin de compère renard. La faim le tenaillant était telle qu’il n’était plus trop regardant sur le contenu de sa gamelle : ni une, ni deux, il coursa le renard dont il se serait bien volontiers mitonné une gibelotte. Le renard ne dut sa vie qu’à une vélocité dopée par le désir de vivre encore un peu, beaucoup, à la folie…

L’hiver passa et comme de bien entendu, les beaux jours revinrent et avec eux les doux troupeaux de moutons moelleux dans les landes soyeuses et les familles de lapins dodus parfumés au thym des garennes de l’Arrée. Le loup qui ne manquait plus de rien régnait sereinement sur les montagnes fleuries et dans la fraîcheur parfumée des bois et des forêts, l’estomac plein et l’âme en paix. Les affres de la faim et du froid, de même que sa vaine tentative d’occire son compagnon de maraude, étaient tombées aux oubliettes de sa conscience peu regardante. Le renard, rancunier, l’avait encore mauvaise et s’était juré de faire payer au félon -et au moins au centuple- cette ignoble tentative d’assassinat.

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Par une belle nuit de printemps, leurs chemins se croisèrent à nouveau et après les salutations d’usage, le renard dit mielleusement au loup :

-          Mon ami ! Je connais à Brasparts une bergerie pleine de belles et grassouillettes brebis, de tendres et doux agneaux qui feraient très bien ton affaire, si tu as de l’appétit et l’envie de partager avec moi un festin de roi ; je t’y invite et t’y conduis sur le champ !

Les voilà donc qui se mettent en chemin et arrivent au Squiriou sur les pentes douces aux grasses pâtures de Brasparts. Les portes de la bergerie, derrière lesquelles dormait paisiblement le tendre troupeau à l’abri de la fraîcheur des nuits printanières, étaient fermées à double tour. Une fenêtre étroite mais grande ouverte laissait exhaler l’odeur exquise des ovins endormis.

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-          Je ne pourrais jamais passer par cette ouverture, remarqua, horriblement déçu, le loup dépité dont la gueule salivait de concupiscence et l’estomac gargouillait de convoitise.

-          Mais si bien sûr, tu es svelte et élancé, au moins autant que moi! objecta le roué rouquin. Regarde : je passe en premier.

Il engagea alors sa tête, son cou, puis son corps fusiforme et se retrouva au milieu des innocents moutons assoupis. Le loup suivit alors en se tortillant et se retrouva alors au milieu du troupeau. Le couvert étant dressé, il entama avec entrain un festin mémorable.

« Tu es passé mais tu ne repasseras pas dans l’autre sens ! se réjouit in petto l’habile sycophante, les yeux brillants. On engraisse vite dans une bergerie aussi bien achalandée ! »

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Le loup, repu, s’allongea dans la paille fraîche pour une heureuse sieste post prandiale… Mais déjà le crépuscule annonçait l’aube et, dans la ferme toute proche, on entendait les bergers garnir crêpes et tartines et touiller leur bol de café… Le renard, qui avait fait carême, bondit par la lucarne et détala. Pour le loup en revanche, la peau du ventre tendue et la silhouette alourdie, les ennuis s’annonçaient sérieux… Au loin, le renard jappa : « Souviens-toi de l’hiver passé ! Tu avais faim tandis qu’aujourd’hui tu as trop mangé. Bonne chance compère, tire-toi de ce mauvais pas si tu peux ! » Léger et radieux, le renard regagna le versant septentrional de l’Arrée, puis le Gouezou où il bouleversa le poulailler à la recherche de quelques poulettes dodues pour son déjeuner. De retour en son logis cosy, il se prépara du poulet frit aux épices –car il était gastronome- qu’il dévora en écoutant, le sourire aux babines, les hurlements plaintifs du loup battu par les bergers du Squiriou… La vengeance est un plat qui se mange froid, songea-t-il, car il était lettré.

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Poulet frit aux épices pour un renard, une renarde et deux renardeaux, affamés comme il se doit : 

150 gr de farine de blé noir

1 cuillère à café rase de sel de Guérande

1/2 cuillère à soupe de feuilles de thym frais

1/2 cuillère à soupe de feuilles de romarin frais finement émincées

1/3 d'une cuillère à soupe d'origan

1 cuillère à soupe de sel de céleri

1 cuillère à soupe de poivre noir concassé

1 cuillère à soupe de graines de moutarde blonde

1 cuillère à soupe de graines de sésame blond

4 cuillères à soupe de paprika

1 cuillère à café de pimenton fort

2 cuillères à soupe d’ail pilé

1 cuillère à soupe de gingembre en poudre

40 cl de lait ribot

2 œufs

1,5 kg de pilons et cuisses de poulet

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Mélanger la farine à toutes les herbes et les épices dans grand sachet de plastique assez solide (type sachet à congélation). Mélanger les œufs et le lait ribot dans un autre récipient. Y placer le poulet et le laisser mariner 20 à 30 minutes, à température ambiante. Retirer le poulet de la marinade et le placer dans le sachet d’épices et d’herbes. Fermer le sachet et le secouer vigoureusement pour bien répartir les épices. Laisser reposer ensuite les morceaux sur une grille recouverte d'un papier de cuisson pendant une vingtaine de minutes.

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Pendant ce temps, faire chauffer sept centimètres d'huile dans un grand wok à 170 degrés. Quand la température est atteinte, laisser la casserole à feu doux pour maintenir la température. Faire frire trois ou quatre morceaux de poulet à la fois, jusqu'à ce qu'il-prenne une couleur dorée (15 à 18 minutes), penser à retourner les morceaux une fois. Déposer le poulet sur un plat recouvert de papier absorbant. S'assurer que l'huile retourne à la bonne température avant de frire les morceaux suivants. Servir bien chaud avec des sauces type ketchup maison, chutney, coulis…

 

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